La réalisation des différents documents nécessaires au cours d’une collection – plan de collection, merchandising, books de collection,… – sont souvent le cauchemar des studios souvent appelés à les réaliser puisque ce sont les seuls à disposer d’outils et de compétences graphiques dans l’entreprise.

Passer son temps à réaliser des mises en page de produits, puis s’assurer au cours du temps que toutes les modifications apportées au produit au cours du développement de la collection (formes, couleurs, tissus, accessoires, descriptions, composition,…) sont bien répercutées dans l’ensemble des documents est non seulement chronophage mais ne représente que peu de valeur ajoutée. Tout ce processus est souvent source d’erreurs dans toute la communication visuelle au sein de l’entreprise et avec les partenaires (fournisseurs, réseau retail, clients).

Bien sûr, les sociétés équipées d’un PLM peuvent toujours se reposer sur ses capacités de reporting avec l’inconvénient d’avoir des catalogues figés, sous forme de grille de produits et ne disposant pas de ce qui fait que la mode est la mode : la créativité et la qualité de présentation des collections. Ces documents doivent raconter une histoire.

Appel aux éditeurs de PLM

Pour faire évoluer leurs solutions, les éditeurs de logiciel peuvent se baser sur les idées émanant de leur R&D, de leur service marketing ou de leurs clients. Ils se concentrent sur leur marché et observent de près ce que font les concurrents. Mais ils oublient souvent de regarder ailleurs, dans d’autres secteurs pour y prendre des idées applicables à leur domaine.

Lorsqu’il s’agit de développer des catalogues de qualité, pourquoi ne pas s’intéresser aux solutions qui existent pour les professionnels de l’édition de catalogues, que ce soit dans la VPC ou le catalogue publicitaire ? Cela fait bien longtemps que ces catalogues sont au moins semi-automatisés et qu’un lien permanent est entretenu entre les données des mises en page créatives et la source de données afin d’éviter toute erreur de publication.

Plusieurs solutions

Pour une société qui développe des logiciels, il existe deux voies possible :

  • Le Plug-in : c’est une extension d’InDesign qui va permettre d’aller consulter le contenu de la base de données (donc du PLM dans notre exemple) et de positionner des produits de cette base dans les pages du document InDesign, sur la base de templates de mise en page produits prédéfinies. Ainsi, le produit se positionne dans la page, accompagné de toutes ses données qui auront été définies dans le template. Si une modification est apportée dans la base (sur l’image ou sur les textes), celle-ci sera automatiquement reportée dans InDesign.
  • InDesign Server : l’inconvénient de la première méthode est que chaque graphiste va travailler sur son document avec peu de faculté de collaboration. De plus, il faut tout de même bien connaître InDesign pour fonctionner dans ce mode. Or, ne serait-il pas intéressant que ces documents soient facilement générés par les premiers concernés (planners, merchandisers,…), sans avoir à attendre le travail du studio ? InDesign est disponible dans une version Server qui finalement ne propose rien d’autre que de pouvoir faire appel à toutes les fonctionnalités de mise en page d’InDesign avec des scripts (c’est en fait une version d’InDesign sans interface utilisateur). Un éditeur de PLM pourrait ainsi développer une interface simple (une feuille blanche) dans laquelle l’utilisateur viendrait glisser et déposer les produits de la base de données et ainsi obtenir le même résultat que dans InDesign, tout en restant dan son PLM et avec une utilisation à portée de tous.

Entreprises, que faire en attendant ?

En attendant que les éditeurs de PLM pour la mode se décident à proposer quelque chose dans ce domaine, il peut y avoir deux sortes d’alternatives :

  • Les entreprises déjà bien structurées pourraient envisager d’acquérir une solution d’automatisation de catalogues du marché. Il y en a beaucoup – voir quelques exemples ci-après – et la plupart ne sont pas très onéreuses. L’inconvénient est qu’il faudra développer une interface entre votre PLM et cette solution pour l’alimenter avec les produits développés dans le PLM, avec les risques que cela comporte. Si vous faites une utilisation intensive d’InDesign pour générer des catalogues et que votre studio est souvent sous l’eau, cela peut être une vraie bonne alternative.
  • Les plus petites structures avec des besoins plus limitées pourront se pencher sur l’acquisition d’un simple Plug-in qui permettra de charger les données d’un fichier Excel et de les utiliser dans les blocs de mise en page du catalogue

Liste (non exhaustive) des logiciels d’automatisation de catalogues :

Logiciels avec base de données :

Plug-In :

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